
En France, deux traitements font l’objet d’un encadrement strict. Depuis leur arrivée sur le marché en 2024, seuls les spécialistes en endocrinologie, diabétologie ou nutrition peuvent les prescrire. La raison ? Des détournements à des fins esthétiques, liés à leur efficacité prouvée sur la perte de poids. Mais cela pourrait changer.
L’Agence nationale du médicament (ANSM) doit lancer une procédure pour permettre aux médecins généralistes de les prescrire, conformément à la demande faite par Catherine Vautrin, ministre de la santé, et Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins. « C’est une bonne nouvelle (…) ce sont des médicaments excessivement attendus » a réagi Anne-Sophie Joly, présidente du collectif national des associations d’obèses, auprès de nos confrères de franceinfo. Avant de rappeler que « dix millions de personnes souffrent d’obésité. Si vous ajoutez à cela toutes les personnes qui souffrent de surpoids, on arrive à la moitié de la population française. »
Les deux médicaments sont le Wegovy©, fabriqué par le laboratoire danois Novo Nordisk, et le Mounjaro©, produit par le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly. Le Wegovy© contient du sémaglutide, une des hormones qui gère la satiété. Quant au Mounjaro©, il contient du tirzépatide, qui a démontré des effets très significatifs sur la perte de poids. Ces deux médicaments sont des analogues du GLP-1 comme le célèbre Ozempic®. Ils sont administrés sous la forme d’une injection dans le ventre, dans la prise en charge du surpoids, de l’obésité (IMC supérieur à 35) et du diabète de type 2.
L’Agence du médicament doit mener « une phase d’interrogation des prescripteurs pour pouvoir faire remonter les bonnes pratiques« . « Nous sommes dans un recueil de données, mais nous souhaitons avancer sur ce sujet, et si possible avant l’été » a partagé Yannick Neuder. A noter que ces médicaments coûtent cher (300 euros la boîte pour le Wegovy®) et qu’ils ne sont pas remboursés par l’Assurance maladie.
Source : JDF Santé