
Le terme « HPI » pour « Haut Potentiel Intellectuel » est de plus en plus utilisé dans les livres, séries, médias ou émissions télé. Ce concept a évolué au cours des 20 dernières années et fait l’objet de débats entre spécialistes. La définition de l’OMS indique que le HPI correspond à des aptitudes cognitives exceptionnelles et un quotient intellectuel supérieur à 130. Cela représenterait 2% de la population en France, soit environ 1.5 millions de Français. S’il n’y a pas de portrait-robot d’une personne HPI car il y a une
Dans le contexte professionnel, ce sont des personnes très efficaces, très « terre-à-terre » qui recherchent constamment la fonctionnalité. Elles ont tendance à être indépendantes dans leurs réflexions et à avoir une pensée en arborescence. Elles pensent à plusieurs choses en même temps, ce qui leur permet d’organiser et gérer plus efficacement les informations auxquelles elles sont exposées. « En étant sur-performantes, sur-investies, à l’affût d’une optimisation constante et d’un perfectionnisme, ces personnes sont plus sujettes au burn-out ou à l’épuisement professionnel« , prévient Fabrice Bak, psychologue cognitiviste et auteur du livre « Le haut potentiel intellectuel réalisé » (éd. L’Harmattan).
Les personnes HPI sont empathiques et donnent énormément, avec un altruisme parfois sans limites. Elles sont avides d’affection : une accolade ou un geste amical sont de véritables ressources. En parallèle, elles manquent cruellement de confiance en elles et sont habitées par une forte exigence vis-à-vis d’elles-mêmes et un questionnement permanent. Mais « l’une des plus grandes problématiques d’un adulte HPI est son « hyperconnexion émotionnelle » au monde qui l’entoure. Plus la société va bien, plus l’adulte HPI va bien. Plus la société va mal, plus il ressent des choses dysfonctionnelles, qui rétroagissent sur son registre émotionnel » nous explique le spécialiste. Des travaux scientifiques ont montré un plus grand nombre de connexions entre les zones frontales et pariétales du cerveau. Plus il y a de connexions, plus il y a des échanges d’informations« . Cette somme d’informations peut générer une hypersensibilité, une fragilité émotionnelle, une hypervigilance (le fait d’être très alerte et d’anticiper beaucoup), et potentiellement des difficultés à réguler ses émotions. C’est en cela qu’elle peut se sentir en décalage avec son environnement et avoir du mal à trouver sa place.
Bien entendu, cette liste de caractéristiques n’est pas exhaustive et le haut potentiel ne s’auto-diagnostique pas. « D’ailleurs, puisque le HPI n’est pas un trouble, on ne parle pas de diagnostic mais plutôt d’identification« . Il existe des tests et échelles d’intelligence qui ont été validés par la recherche (les tests sur internet n’étant pas valides) et réalisés par des psychologues : les plus couramment administrés sont les échelles standardisées de Wechsler (Wechsler Adult Intelligence Scale – WAIS pour les adultes de 16 à 80 ans).
Source : JDF Santé