Un virus respiratoire pas très connu a touché plusieurs personnes aux Etats-Unis en mars 2023. A cette période 20% des tests antigéniques et 11% des tests PCR étaient positifs au virus, selon les observations du Système national de surveillance des virus respiratoires du CDC (Centre américain de contrôle des maladies), soit une hausse de 36% par rapport à l’avant Covid-19 a souligné CNN.
Le nom de ce virus : le métapneumovirus humain
Le métapneumovirus humain (MPVh) est un virus responsable d’infections respiratoires. Il a été découvert en 2001 par des chercheurs néerlandais chez des enfants atteints d’infections respiratoires inexpliquées. « Ce n’est pas un virus nouveau puisqu’il circulait déjà en Hollande en 1958 » rappelle un article publié en 2009 dans le NIH. Les infections par MPVh surviennent habituellement à la fin de l’hiver et au début du printemps et touchent principalement les nourrissons, les personnes âgées et les personnes ayant un système immunitaire affaibli. Il est classé dans le genre Métapneumovirus, qui constitue avec le genre Pneumovirus (virus respiratoire syncytial), la sous-famille des Paramyxovirinae, dans la famille des Paramyxoviridae. Ces virus peuvent causer des maladies comme le rhume, la grippe, la bronchiolite ou la pneumonie chez l’humain. Le métapneumovirus humain est proche du métapneumovirus aviaire C qui affecte les voies respiratoires des oiseaux et en particulier des volailles telles que les poulets et les dindes.
C’est grave ? En France ?
Selon le Dr Andreas Werner, président de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa) interrogé par TF1, la hausse des cas de métapneumovirus observée aux Etats-Unis est sans gravité et liée à un « rattrapage de la dette immunologique », après deux ans sans autres virus que le Covid. Il n’y a pas eu de hausse des cas en France « mais ça viendra » selon le médecin qui rappelle que « chez nous, le rattrapage de la dette immunologique a surtout commencé avec des maladies comme le syndrome pieds-mains-bouche, l’angine, puis la grippe ».
Quels sont les symptômes du métapneumovirus ?
Après une période d’incubation de 3 à 6 jours, le métapneumovirus entraîne :
- de la fièvre
- un écoulement nasal ou la congestion nasale
- de la toux
- une respiration sifflante et/ou un essoufflement
- une douleur à la gorge ou une voix rauque
« Les symptômes cliniques de l’infection à HMPV peuvent évoluer vers une bronchite ou une pneumonie et sont similaires à ceux d’autres virus responsables d’infections des voies respiratoires supérieures et inférieures » précise encore le CDC. Parmi les autres complications possibles, on note l’otite et la diarrhée.
Que faire ?
Il n’existe pas de thérapie antivirale spécifique pour traiter le métapneumovirus, ni de vaccin pour le prévenir. « Le virus est propagé par les gouttelettes qui sont projetées dans l’air lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue. L’infection peut également se transmettre par contact direct avec des sécrétions provenant du nez ou de la gorge d’une personne infectée » rappelle l’Université d’Ottawa. Parmi les mesures de prévention :
► Se laver souvent les mains avec de l’eau et du savon pendant au moins 20 secondes
► Éviter de se toucher les yeux, le nez ou la bouche avec des mains non lavées.
► Éviter les contacts étroits avec les personnes malades.
► Se couvrir la bouche et le nez lorsqu’ils toussent ou éternuent
► S’abstenir d’embrasser les autres
► Rester à la maison lorsqu’ils sont malades (isolement)
► Nettoyer les surfaces éventuellement contaminées (comme les poignées de porte et les jouets partagés)
Source : JDF Santé