Définition : qu’est-ce que le cartilage du genou ?
Le cartilage constitue la pièce essentielle de l’articulation. Il recouvre les extrémités osseuses et est une sorte de « film protecteur ». Avec la structure musculo-tendineuse, le cartilage permet au genou des mouvements de flexion-extension et de rotation de la cuisse sur la jambe. Il possède deux principales fonctions :
► Il permet le glissement des os sans difficulté et sans douleur. Le cartilage ne contient pas de fibres nerveuses, il ne peut donc transmettre aucune information au cerveau, ce qui rend le mouvement imperceptible.
► Il a une extraordinaire capacité d’amortissement et de répartition des pressions, ce qui permet une diminution des contraintes mécaniques imposées à l’articulation.
Le cartilage est épais de 1 à 4 mm suivant les articulations. Il est composé d’une matrice et de cellules spécialisées : les chondrocytes. Il n’est ni innervé ni vascularisé, ce qui équivaut à imaginer une barrière infranchissable avec l’os sous-jacent appelé os sous chondral.
Symptômes quand le cartilage du genou est abîmé
- Gêne, douleurs
- Gonflement, craquements
- Diminution de la mobilité
Ces symptômes sont le plus souvent dépendants du degré d’activité.
Quelles sont les causes de la destruction du cartilage ?
« La destruction du cartilage articulaire a des causes diverses (arthrose, arthrite inflammatoire ou infectieuse, nécrose, ostéochondrite, séquelle de traumatisme articulaire, tumeur...) mais toutes ces causes sont responsables de l’apparition des mêmes symptômes : douleur, enraidissement et au final incapacité fonctionnelle », explique le Dr Cattan, chirurgien spécialiste du genou.
Que faire quand le cartilage du genou est abîme ?
Tout d’abord, il convient de voir un médecin pour un examen clinique, des radiographies et surtout une IRM. « Ces examens permettent de poser le diagnostic d’atteinte du cartilage, de connaitre la cause et d’évaluer l’extension de la lésion et sa sévérité. La lésion peut en effet être très superficielle et sans symptômes et ne pas nécessiter de traitement« , poursuit notre interlocuteur. Elle peut également concerner l’ensemble de l’épaisseur et de la surface du cartilage, avec même parfois une atteinte de l’os sous-jacent. Le cartilage présente des capacités de réparation et de régénération très limitées. Un défect cartilagineux ne se comble pas spontanément. Une lésion partiellement détachée ne cicatrise pas d’elle-même. La présence d’une petite lésion peut être traitée médicalement et fonctionnellement dans un premier temps avec :
- Des antalgiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens, cortisone
- Des substituts cartilagineux et extraits de cartilage
- Une visco-supplémentation (injection d’acide hyaluronique)
- Des injections de PRP (Plasma riche en plaquettes)
- Des séances de kinésithérapie
Une chirurgie sera proposée en cas de clapet ou de fragment libre symptomatique, ou bien en présence d’un large défect cartilagineux. Le but de l’opération est la restitution d’une surface de glissement homogène soulageant ainsi les douleurs, les blocages et les gonflements. Elle permet alors la reprise normale de la marche et des activités et évite la dégradation progressive de l’articulation.
Reconstitution du cartilage du genou
Certaines lésions cartilagineuses des genoux peuvent être réparées à l’aide d’une greffe, notamment d’une autogreffe. « Cette dernière implique soit de prélever une ou plusieurs « carottes » ostéochondrales saines et de les greffer dans la zone abimée (mosaicplastie), soit de prélever des cellules saines du cartilage du patient pour les mettre en culture et les faire pousser afin d’en obtenir une quantité suffisante« , détaille le spécialiste. Dans ce dernier cas elles seront ensuite greffées dans la zone abîmée du genou, après ablation chirurgicale du cartilage trop abîmé. Le cartilage va ainsi se reformer, mettant fin au passage aux symptômes incommodants (douleur, perte de mobilité, os qui craque…). Une rééducation et un suivi médical sur plusieurs mois sont nécessaires après l’intervention.
Peut-on continuer à faire du sport ?
Les activités sportives douces telles que le vélo et la natation débutent généralement le 3e mois après l’opération.
Quelle que soit la technique, il faut souvent attendre 4 à 6 mois avant de reprendre toutes les activités sportives.
Merci au Docteur David Cattan, chirurgien spécialiste du genou à Paris
Source : JDF Santé