Quels sont les symptômes des brûlures vaginales ?
Les brûlures vaginales, qui peuvent s’étendre à la vulve, s’accompagnent généralement d’un prurit, de rougeurs et d’une chaleur locale. « Les pertes vaginales apparaissent parfois blanches, grumeleuses, de type « lait caillé », ce qui oriente plutôt vers une candidose, explique le Professeur Hédon, spécialiste en gynécologie-obstétrique. Elles peuvent aussi être jaunes, spumeuses et très liquides, mais cela est moins typique. » À noter qu’une odeur désagréable est possible, mais pas systématique : « Plus rarement, l’infection peut provoquer une odeur particulière, d’œuf pourri notamment, ce qui oriente le diagnostic vers une vaginose, poursuit le Professeur Hédon. Mais les signes d’inflammation sont dans ce cas moins marqués. »
Quelles sont les causes des brûlures vaginales ?
Les brûlures vaginales sont le plus souvent le signe d’une vaginite, une inflammation causée par la présence d’une bactérie ou d’un champignon (mycose vaginale). Elles peuvent également révéler une infection sexuellement transmissible (IST) ou faire suite à une irritation lors des rapports sexuels, due à une sécheresse vaginale. Enfin, ces brûlures peuvent résulter d’une intolérance à un produit chimique (produits de bain et douche, gel lubrifiant, préservatif ou spermicide, etc. ) ou d’une irritation mécanique (causée par des sous-vêtements trop serrés, des serviettes hygiéniques, etc.).
Comment éviter les brûlures vaginales ?
Pour limiter l’apparition de brûlures vaginales, il est conseillé d’utiliser un produit à pH neutre pour la toilette intime. L’utilisation d’un lubrifiant lors des rapports sexuels peut également réduire les risques. Enfin, mieux vaut éviter le port de vêtements trop serrés et privilégier le coton aux matières synthétiques qui favorisent la transpiration.
Quels sont les traitements des brûlures vaginales ?
Si les brûlures se répètent et persistent, il faut consulter rapidement un médecin généraliste ou un gynécologue qui pourra en déterminer l’origine et ainsi prescrire un traitement adapté (antibiotique, antifongique, etc.). « Les vaginites sont très parlantes, rapidement insupportables et amènent à consulter vite, mais elles ne comportent pas de danger particulier car elles ne concernent que le vagin, rassure le Professeur Hédon. Il n’y a pas de risque de généralisation de l’infection, car les germes vaginaux sont très spécifiques. Il faut cependant éliminer la présence d’un germe, notamment sexuellement transmissible (chlamydia, gonocoque), qui aurait le potentiel de se propager plus haut, aux organes génitaux internes.«
Merci au Pr Bernard Hédon, spécialiste en gynécologie-obstétrique.
Source : JDF Santé