
Quels sont les taux normaux ? Que signifie un acide urique élevé ? Bas ? Est-ce grave ? Comment faire baisser son acide urique ? Comprendre et savoir interpréter ses analyses.
Définition : c’est quoi l’acide urique ?
L’acide urique est un composé présent dans le sang, résultant de la dégradation des purines que l’on trouve dans les abats, gibiers, coquillages, certains fromages… Il est éliminé dans les urines grâce à la filtration des reins. Il est normalement présent, en petite quantité, dans le sang. Cependant, des excès alimentaires d’aliments contenant de l’acide urique, la consommation de bière ou d’alcool, peuvent entraîner une augmentation du taux sanguin d’acide urique. Ce taux élevé est responsable notamment de la goutte ou de calculs rénaux.

Dosage : quel est le taux normal d’acide urique ?
Le médecin prescrit un dosage sanguin de l’acide urique principalement aux personnes :
- souffrant d’une anomalie de fonctionnement des reins
- présentant des antécédents de calculs rénaux d’acide urique,
- une hyperuricémie (taux d’acide urique trop élevé)
- une hypo-uricémie (taux d’acide urique insuffisant)
- en cas de grossesse, les femmes enceintes étant souvent sujettes à l’hyperuricémie
- aux personnes en surpoids ou adoptant un régime alimentaire favorisant l’hyperuricémie (aliments contenant beaucoup de purines)
- souffrant de douleurs articulaires, notamment au niveau du gros orteil (symptôme d’une crise de goutte).
Le dosage sanguin de l’acide urique est effectué grâce à une simple prise de sang, réalisée à jeun. Les valeurs normales sont comprises :
- entre 40 à 60 mg/L (ou 240 à 360 umol/l) pour l’homme,
- entre 30 à 50 mg/L (ou 180 à 300 umol/l) pour la femme
- entre 25 à 40 mg/L (ou 150 à 240 umol/l) pour l’enfant.
Les normes diffèrent selon les techniques utilisées par les laboratoires. Les résultats ne constituent pas à eux seuls un diagnostic. Il est donc particulièrement conseillé de consulter un médecin afin de prévoir avec ce dernier des examens complémentaires ou un éventuel traitement.
Acide urique bas : le signe de quoi ?
On parle d’hypo-uricémie lorsque le taux d’acide urique est inférieur à 20mg/l. Cela peut arriver en cas de :
- grossesse,
- insuffisance hépatique sévère
- augmentation importante de la fréquence des mictions
- consommation de médicaments hypo-uricémiants
Les taux d’acides urique bas sont peu fréquents et le retentissement sur l’organisme n’est que celui de leur cause.
Acide urique haut : le signe de quoi ?
Lorsqu’une concentration élevée est notable, on parle d’hyperuricémie. Le taux d’acide urique est supérieur à 80mg/l. Cela peut arriver en cas de :
- grossesse,
- obésité,
- alcoolisme
- consommation de certains médicaments (diurétiques, anticancéreux, bêta-bloquants, etc…)
- régime hyper-protidique
- effort musculaire intense
- ménopause
- diabète.
Le risque de développer des crises de goutte est très important. Il s’agit d’une maladie aiguë se manifestant par une ou des articulations très douloureuses, rouges et chaudes (souvent le gros orteil). Si le taux d’acide urique reste élevé pendant plusieurs années, la maladie devient chronique et entraîne des douleurs articulaires invalidantes et une diminution du fonctionnement des reins. Les calculs rénaux peuvent être aussi le résultat d’acide urique en excès dans le sang. « De plus, une hyperuricémie est souvent accompagnée d’autres pathologies liées à la mauvaise hygiène alimentaire : dépister un diabète, des anomalies lipidiques ou une hypertension artérielle est souvent utile lors de la découverte d’une hyperuricémie. »
Aliments à éviter en cas d’excès d’acide urique
- les abats
- certains poissons,
- les coquillages et crustacés,
- les gibiers
- les fromages fermentés.
- L’alcool
Traitement : comment faire baisser le taux d’acide urique ?
Lorsque le taux sanguin d’acide urique est trop élevé, le médecin peut prescrire des médicaments comme l’allopurinol qui va permettre de diminuer ou stabiliser l’uricémie. En cas de crise de goutte, des traitements à base de colchicine permettent de traiter la crise mais ne doivent pas être utilisés sur le long terme. En fin, un régime alimentaire adapté est essentiel et complémentaire au traitement. Il peut parfois suffire lorsque l’hyperuricémie n’est pas majeure.
Source : JDF Santé