Sélectionner une page

Je suis chercheuse au CNRS : cette habitude validée par la science est radicale pour échapper aux virus

Trop de gens font cette erreur sans savoir ce que ça implique pour leurs défenses immunitaires.


L’automne marque souvent un coup de mou. Baisse de lumière, dérèglement des rythmes, fatigue, et surtout une plus grande vulnérabilité face aux virus. Pourtant, selon Audrey Bergouignan, chercheuse au CNRS, un geste très simple peut faire toute la différence : « Nos études ont montré que cela améliore plusieurs paramètres métaboliques : glycémie, cholestérol, lipides sanguins… Mais aussi des marqueurs liés à l’immunité comme la CRP, indicateur d’inflammation chronique. » Une inflammation chronique est un frein à une bonne réponse immunitaire.

D’autres travaux confirment une diminution de marqueurs pro-inflammatoires en suivant cette habitude. Et, bonne nouvelle, les résultats sur le contrôle du glucose sont encore plus nets chez les femmes. « C’est assez rare pour être souligné ! » Elle ajoute que les effets sont observables dès les premières journées de mise en pratique. « Ce n’est pas une stratégie à long terme uniquement. On voit des améliorations en quelques jours. » C’est quoi cette super habitude qui peut nous empêcher de tomber malade ?

Éviter de rester assis trop longtemps d’affilée. « Ce n’est pas que la durée totale qui pose problème, mais l’enchaînement de longues périodes assises sans interruption » explique la chercheuse. Elle recommande de fragmenter le temps assis : se lever toutes les 30 à 45 minutes, marcher quelques pas, s’étirer, monter un escalier. « Si l’intensité compte, la régularité est encore plus importante. » Le muscle a besoin d’être activé régulièrement pour déclencher certains capteurs métaboliques.

Ce lien entre activité musculaire et immunité s’explique aussi par des mécanismes cellulaires complexes. « Quand on bouge, même faiblement, on stimule probablement les cellules immunitaires circulantes, qui patrouillent dans l’organisme », précise Audrey Bergouignan. Le mouvement favorise leur activation, leur mobilité, et leur capacité à répondre rapidement à une agression virale. « En France, on considère encore que se lever pendant une réunion ou au bureau, c’est mal vu. Mais il faut inverser cette norme. » Chaque effort compte, même minime, dès aujourd’hui.


Source : JDF Santé