Je suis pompier volontaire et voilà combien je gagne chaque mois en travaillant 24h/24

En France, 80% des pompiers sont « volontaires » selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.


Comme son nom l’indique, le pompier « volontaire » est un pompier dont ce n’est pas l’activité principale. Il a généralement une activité salariée ou libérale et exerce le métier de pompier en parallèle. Ses missions consistent à lutter contre les incendies, à porter secours aux personnes et à leur prodiguer des soins d’urgence, mais aussi à veiller à la protection des personnes, des biens et de l’environnement. Et ne s’improvise pas pompier volontaire qui veut. Pour Baptiste, 39 ans, pompier volontaire à la caserne de Verdun-sur-Garonne, en région Occitanie, c’est une vocation de père en fils.

« Mon arrière-grand-père, mon grand-père, mes cousins et mon père étaient eux aussi pompiers volontaires, nous explique-t-il. Durant toute mon enfance, je les ai vus donner de leur temps libre après leur travail, les week-ends et les soirs de la semaine, et je trouvais ça super de servir la population. C’est pour cette raison que je me suis engagé à mon tour en tant que jeune sapeur-pompier volontaire à l’âge de 13 ans pendant 4 ans (aujourd’hui l’âge pour débuter est 16 ans, la règlementation a changé depuis, ndlr). Je n’ai pas pu m’engager comme pompier à l’âge de 17 ans car je priorisais mes études. Je me suis donc engagé à l’âge de 25 ans, après plus de 300 heures de formation pendant mes vacances. Progressivement, j’ai acquis des grades qui m’ont permis d’évoluer en tant que chef d’équipe. Puis, j’ai suivi de nombreuses formations pour des spécialités différentes et différents types d’interventions, notamment feu de forêt FDF1, conducteur d’engin 4×4, COD2 ou encore conducteur d’engin pompe COD1« , développe notre interlocuteur. 

« Pompier volontaire est une activité qui prend beaucoup de temps sur la vie personnelle et familiale, en plus de notre travail principal, mais c’est une réelle passion. À la caserne de Verdun-sur-Garonne, l’astreinte débute le vendredi soir à 20h jusqu’au lundi matin 5h« , précise-t-il. Côté salaire, un pompier volontaire n’est pas rémunéré au même titre qu’un pompier professionnel mais il est indemnisé, à hauteur de son grade. « Ce n’est pas le facteur majeur (l’argent, ndlr) qui nous motive à devenir pompier volontaire, il faut vraiment en avoir envie. En moyenne, la fourchette est comprise entre 600 euros et 1000 euros au trimestre (donc 200 à 300 euros par mois environ)« , informe Baptiste. 

Il est possible de devenir sapeur-pompier volontaire (SPV), que l’on soit en activité professionnelle ou non, à condition d’avoir 16 ans minimum, d’avoir une certaine aptitude physique et psychologique, et d’être à jour de certaines vaccinations. Il convient également de résider légalement en France. La candidature peut être rédigée sur papier libre et adressée au service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de sa ville. L’engagement en tant que pompier volontaire dure 5 ans, renouvelable automatiquement. 

Merci à Baptiste, pompier volontaire à la caserne de Verdun-sur-Garonne, pour son témoignage. Propos recueillis en mai 2025.


Source : JDF Santé