
Le pape François est mort dans son appartement de la maison Sainte-Marthe ce lundi 21 avril, à 7h35, jour du lundi de Pâques. Le souverain pontife serait décédé des suites d’un accident vasculaire cérébral (AVC) hémorragique après « un coma et une défaillance cardiocirculatoire irréversible » a certifié le professeur Andrea Arcangeli, directeur de la Direction de la santé et de l’hygiène de l’État de la Cité du Vatican dans le rapport de décès publié par la Salle de presse du Saint-Siège. Le document médical précise également que le pape, âgé de 88 ans, souffrait d’un épisode antérieur d’insuffisance respiratoire aiguë dans le cadre d’une pneumonie multi-microbienne bilatérale, de bronchectasies multiples, d’hypertension artérielle et de diabète de type II.
Il existe deux types d’AVC : l’AVC ischémique qui représente environ 80% des cas, et l’AVC hémorragique, qui constitue les 20% restants. Le premier est causé par un blocage d’une artère (caillot sanguin, plaque de cholestérol) qui empêche le sang d’atteindre une partie du cerveau. Le second, quant à lui, se produit lorsque l’un des vaisseaux sanguins du cerveau se rompt, entraînant une hémorragie (saignement) dans le cerveau. Cela peut provoquer des dommages aux cellules cérébrales et perturber le fonctionnement normal du cerveau. Les principaux facteurs de risque d’un AVC hémorragique sont l’âge (le risque d’AVC augmente après 50 ans chez l’homme et 60 ans chez la femme),l’hypertension artérielle, la consommation d’alcool ou de tabac, le diabète mal contrôlé, un taux élevé de cholestérol ou des troubles du rythme cardiaque.
« Les signes cliniques d’une hémorragie cérébrale sont en général un déficit neurologique s’aggravant en quelques minutes ou quelques heures, avec de très nombreuses variantes selon le lieu exact et l’ampleur de l’hémorragie ; des convulsions sont possibles ; une hypertension intracrânienne aussi » nous expliquait le Dr Bruno Toussaint, médecin et directeur de la revue Prescrire. Un engourdissement du visage (par exemple une lèvre tombante d’un côté), une impossibilité à lever un bras, une perte soudaine d’équilibre, un mal de tête intense ou la perte brutale de vision doivent conduire à appeler immédiatement le 15.
L’AVC hémorragique est plus rare mais généralement plus grave que l’AVC ischémique. « Après 1 an, on compte seulement 50% de survivants et la moitié d’entre eux présentent un handicap important. Seulement un quart s’en sort bien et peut conserver son indépendance », notent les neurologues de l’Inserm. La prise en charge des conséquences immédiates, par exemple en réanimation en cas de coma et de la cause (hypertension artérielle, excès d’anticoagulant…) est capital.
Source : JDF Santé