Voilà ce qu'il faut se dire pour rester fort dans les moments difficiles, selon les psychologues

Décès, maladie, séparation… La vie nous met constamment à rude épreuve.


La vie met toujours des obstacles et des défis sur notre chemin qui provoquent des émotions désagréables, pesantes, inquiétantes… Aussi éprouvants soient-ils, ces instants compliqués augmentent notre résilience. Ils mobilisent en chacun de nous autant de ressources physiques que cognitives et émotionnelles. « Ce sont des situations où il est souvent question de « tenir bon », d’assurer physiquement par sa présence, par ses actions, par son aide, mais aussi mentalement et émotionnellement, par le choix des mots à employer, des sujets à aborder ou non, par les propositions à faire ou pas, les décisions à prendre, le réconfort à apporter pour soi et pour l’autre tout en respectant les limites et les besoins de chacun » précise Daniela Silva Moura, docteure en psychologie et psychopathologie cliniques. 

Pour rester fort dans les moments difficiles, notre experte préconise d’abord de reconnaître sa propre vulnérabilité et lui faire un accueil doux et sincère : « Rester fort dans les moments difficiles exige un recours à une forme de douceur en soi qui est primordiale et qui dépasse ce que les gestes, les paroles peuvent transmettre ». Se rappeler aussi que les choses sont rarement immuables et que tant qu’il y a de la vie, il peut avoir plein d’espoir et une présence à partager. Accepter que la douleur fasse partie de la vie est également conseillé, la souffrance est au fondement de la vie, il faut l’entendre et chercher à lui donner un sens.

Et puis il y a quelque chose de très simple que l’on peut faire pour rester fort dans un momment difficile, c’est se concentrer sur ce qu’il est possible de faire et non sur ce que l’on aimerait faire ou sur ce que l’on pense qui devrait être fait. Pour la psychologue, il faut se dire « Je fais du mieux que je peux avec ce que j’ai, de façon à ce que cela corresponde le plus possible à ce qui est vrai, bon et utile pour chaque personne impliquée dans la souffrance ». Si l’on est face à un conjoint qui souffre, ne pas le « violenter » inutilement par une révélation trop brutale de la réalité, même dans les situations les plus dramatiques. Chacun chemine à sa manière.

Enfin, il faut situer ce moment difficile afin de ne pas le laisser prendre toute l’étendue de notre existence. Souvent, un événement difficile reste délimité à un certain secteur de la vie et heureusement. Il est légitime d’éprouver de la peine pour cela. Mais il est tout aussi légitime et sain de s’autoriser à continuer de cultiver le plaisir et la joie là où il est encore possible de le faire.

Merci à Daniela Silva Moura, docteure en psychologie et psychopathologie cliniques, auteure du livre « Mieux je me connais, mieux je me soigne » (Éd. le Courrier du Livre, 2024)


Source : JDF Santé