Malaise vagal : ce qui le provoque, signes, comment réagir ?

Il est assez courant et souvent non grave. Le point avec notre médecin généraliste.


Il est impressionnant, car il peut occasionner une perte de connaissance de quelques secondes, mais le malaise vagal est fréquent et généralement sans gravité. Il résulte de la chute de tension, provoquée par une stimulation trop forte du nerf vague. Le Dr Richard Handschuh, médecin généraliste, revient sur les causes et nous donne ses conseils.

Définition : c’est quoi un malaise vagal ?

Un malaise vagal (ou le choc vagal) est un malaise qui se caractérise par lapression artérielle (tension), associée à un ralentissement du rythme cardiaque, provoqués par un déséquilibre entre les systèmes nerveux sympathique et parasympathique. Le débit sanguin devient trop faible pour irriguer convenablement le cerveau. Le manque d’oxygène conduit à la perte de connaissance temporaire.

Quelles sont les causes d’un malaise vagal ?

  • émotion forte,
  • douleur vive,
  • fatigue intense,
  • effort physique important,
  • atmosphère trop chaude et confinée
  • la prise de médicaments (hypotenseurs, vasodilatateurs, diurétiques, hypnotiques…)
  • au réveil, lorsque l’on passe trop rapidement de la position allongée prolongée à la station debout : la pression artérielle chute alors brusquement, car le corps n’a pas eu le temps de s’adapter. Si le ressenti peut sembler similaire, il ne s’agit toutefois pas d’un malaise vagal : on parle alors d’hypotension orthostatique.

Quels sont les symptômes d’un malaise vagal ?

La personne concernée par un malaise vagal présente soudainement :

  • une faiblesse musculaire,
  • une transpiration abondante
  • un évanouissement et une perte de connaissance
  • ensuite, des maux de tête et des troubles digestifs.

La perte de connaissance est généralement précédée par :

  • des palpitations,
  • des troubles visuels (vision floue, trouble…)
  • des vertiges,
  • des acouphènes,
  • des tremblements.

Que faire en cas de malaise vagal ?

Dès l’apparition des signes annonciateurs, aisément reconnaissables, il est recommandé de :

  • s’allonger ou de s’asseoir
  • de surélever les jambes, afin de favoriser le retour sanguin vers le cœur
  • d’attendre 5 à 10 minutes avant de se relever doucement

« En cas d’évanouissement, la personne revient toujours spontanément et rapidement à elle« , précise le Dr Handschuh. Si la personne demeure inconsciente pendant plus de 5 minutes, et que son pouls est faible, il faut la positionner en position latérale de sécurité (PLS), puis contacter les secours (le 15 ou le 112), car la chute a pu occasionner un traumatisme. En attendant les secours, il est conseillé d’allonger la personne dans un endroit tranquille et de la rassurer. On peut également desserrer ses vêtements pour l’aider à mieux respirer. 

Traitement : comment soigner un malaise vagal ?

La plupart du temps bénin et anecdotique, le malaise vagal ne nécessite pas de traitement médical de fond. En revanche, s’il se répète souvent ou s’il intervient en dehors des contextes évoqués plus haut, une consultation médicaleélectrocardiogramme) pour vérifier l’absence de problèmes sous-jacents. 

Combien de temps pour se remettre d’un malaise vagal ?

Cela est variable d’une personne à l’autre. Mais généralement, le malaise dure entre quelques secondes et 3 minutes, et il faut entre 5 et 10 minutes avant de pouvoir se relever doucement.

Comment éviter le malaise vagal ?

Dès l’apparition des premiers symptômes, il est possible d’éviter le malaise vagal en :

  • s’asseyant ou en s’allongeant
  • surélevant ses jambes si c’est possible avec un coussin ou contre un mur
  • serrant fort les mains l’une contre l’autre, pour faire remonter le sang vers le haut du crâne

Ce qu’il ne faut pas faire en cas de malaise vagal

  • Faire boire la personne ou donner un sucre, surtout si la personne est inconsciente à cause du risque de fausse-route
  • Donner des petites gifles
  • Maintenir la

Le malaise vagal étant un type de malaise courant et bénin, il ne nécessite pas de traitement, sauf en cas de récidive. La perte de connaissance associée reste courte et elle n’est pas systématique.

Merci au Docteur Richard Handschuh, médecin généraliste.


Source : JDF Santé