En France, l’accident vasculaire cérébral (AVC) est la première cause de mortalité chez les femmes et la troisième chez les hommes. L’incidence annuelle des accidents vasculaires cérébraux (AVC) est supérieure à 150 000, avec plus de 30 000 décès, rappelle la HAS. Cette pathologie n’est plus l’apanage des personnes âgées mais touche de plus en plus de sujets d’âge moyen, notamment les femmes avant 55 ans.
L’AVC se produit lorsque la circulation sanguine du cerveau est interrompue brutalement, soit parce qu’un vaisseau sanguin est bouché, soit parce qu’un vaisseau sanguin est rompu. L’AVC ischémique (vaisseau sanguin bouché) est le plus fréquent. Il se manifeste essentiellement par une déformation de la bouche, une faiblesse d’un côté du corps et des troubles de la parole, associés ou non à des maux de tête intenses, des troubles de l’équilibre et une baisse de la vision.
Si l’incidence des accidents vasculaires cérébraux ne cesse d’augmenter, c’est avant tout à cause de l’âge de la population. « Comme la population vieillit et que l’espérance de vie a augmenté, il y a de plus en plus d’AVC », informe le Dr Michael Obadia, chef de service neuro-vasculaire à l’hôpital Fondation Adolphe de Rothschild. Autre explication, l’amélioration des moyens de diagnostic. « Grâce aux progrès de la médecine et de l’imagerie cérébrale, on fait davantage de diagnostics que par le passé », continue-t-il. D’après Santé Publique France, la proportion des jeunes au sein de l’ensemble des AVC était de 9% entre 1985 et 2002 puis 11,8% en 2003-2011. L’incidence annuelle des AVC chez les moins de 55 ans était de 13,7/100 000 chez la femme et 16,1/100 000 chez l’homme. On observe donc une nette augmentation de la fréquence des AVC chez le sujet jeune.
Les facteurs de risque de l’AVC sont en nette augmentation chez les jeunes. « Ils sont de plus en plus nombreux à être touchés par le surpoids, l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, le tabagisme et la sédentarité. Or, ces facteurs de risque sont bien connus et modifiables pour 90% d’entre eux », détaille le spécialiste. La prévention des AVC et de leur rechute passe par le respect de règles hygiéno-diététiques visant à éviter l’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie. En pratique, il est recommandé de pratiquer une activité physique régulière, de réduire sa consommation d’alcool, d’arrêter le tabac et de lutter contre le surpoids en limitant sa consommation de sel et de matières grasses. « Sans cela, les AVC risquent d’exploser dans les années qui viennent », prévient le Dr Michael Obadia, chef de service neuro-vasculaire à l’hôpital Fondation Adolphe de Rothschild.
Source : JDF Santé