La prime de partage de la valeur (PPV), ex-prime de pouvoir d’achat (PEPA), « prime Macron » ou encore « prime Covid » est a été reconduite en 2024 et le sera encore en 2025 et 2026. Cependant, depuis 2024, elle est imposable pour certains salariés, ce qui n’était pas le cas avant. Explications.
C’est quoi la partage de la valeur (PPV) ?
Le Gouvernement a mis en place par la loi n°2018-1213 du 24 décembre une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA) aussi appelée « prime Macron » ou depuis 2022 « prime de partage de la valeur » pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés français. Elle s’ajoute à leur rémunération habituelle. Cette prime est versée par les entreprises qui le souhaitent, elle n’est pas obligatoire.
Quelles sont les conditions pour toucher la prime en 2025 ?
Tous les salariés liés à l’entreprise par un contrat de travail, les intérimaires mis à disposition de l’entreprise utilisatrice, les agents publics relevant de l’établissement public ou les travailleurs handicapés peuvent toucher la PPV. Il peut s’agir de salariés en CDI, en CDD, à temps plein ou à temps partiel, de titulaires d’un contrat d’apprentissage ou d’un contrat de professionnalisation, de travailleurs handicapés liés à un ESAT par un contrat de soutien et d’aide par le travail. Depuis 2024, la prime de partage de la valeur n’est plus exonérée d’impôt pour tous les salariés. Les modalités suivantes ont été établies par le gouvernement :
► Pour les salariés dont la rémunération est supérieure à trois Smic ou faisant partie d’une entreprise de plus de 50 salariés
- exonération de cotisations sociales (sauf de la CSG et la CRDS),
- suppression de l’exonération d’impôt sur le revenu (sauf si la prime de partage de la valeur est affectée à un plan d’épargne : exonération dans la limite de 3 000 € ou 6 000 €.)
► Pour les salariés dont la rémunération est inférieure à trois Smic et faisant partie d’une entreprise de moins de 50 salariés
- exonération de cotisations sociales,
- maintien de l’exonération d’impôt sur le revenu jusqu’au 31 décembre 2026.
La prime peut être attribuée deux fois par an dans la limite des plafonds totaux d’exonération (3 000 euros ou 6 000 euros) et être placée sur un plan d’épargne salariale (afin de bénéficier ainsi de l’exonération de l’impôt sur le revenu).
Montant brut | Montant net | |
Smic horaire | 11,88 € | 9,40 € |
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Smic mensuel | 1 801,80 € | 1 426,30 € |
Le versement de la prime est-il obligatoire ?
Non, le versement de la prime de partage de valeur n’est pas obligatoire pour les employeurs. Comme le rappelle le ministère du Travail, ils ont « la possibilité » de la verser. Les employeurs susceptibles de verser une prime de partage de la valeur à leurs salariés ou leurs agents sont :
► l’ensemble des employeurs de droit privé, y compris les travailleurs indépendants (artisans, commerçants, exploitants agricoles, professions libérales), les mutuelles, les associations ou les fondations, les syndicats, etc. (pour les entreprises de travail temporaire et les entreprises utilisatrices, voir également ci-après) ;
► les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) (ex. : RATP, INA, Opéra de Paris),
► les établissements publics administratifs (EPA) lorsqu’ils emploient du personnel de droit privé (ex. : agences régionales de santé – ARS –, Pôle emploi, Caisses nationales de sécurité sociale).
Le versement d’une prime de partage de la valeur peut intervenir quel que soit l’effectif salarié de l’entreprise.
La prime ne peut se substituer à aucun élément de rémunération.
Quelle est la date de versement de la prime de partage de la valeur ?
La prime peut être versée à l’ensemble des salariés en une ou deux fois par an. Le versement doit obligatoirement apparaître sur une ligne – si possible spécifique en raison des exonérations associées – du bulletin de paie du (ou des) mois du versement.
Quel est le montant de la prime ?
100 euros, 200 euros, 500 euros, 1000 euros, 1500 euros… en une ou deux fois. Le montant de la prime de partage de la valeur est fixé par l’employeur et ne peut dépasser les plafonds déterminés par le gouvernement (3000 à 6000 euros selon les cas).
Quels sont les plafonds de la prime de partage de la valeur ?
Les plafonds de la prime de partage de la valeur sont de 3 000 euros dans toutes les entreprises, y compris celles du secteur public lorsqu’elles emploient des salariés de droit privé ; de 6 000 euros dans les entreprises de moins de 50 salariés qui ont signé un accord d’intéressement ou de participation et dans les entreprises de plus de 50 salariés, déjà soumises à la participation, qui ont signé un accord d’intéressement.
Source : JDF Santé