Au fil du temps, le virus du Covid-19 a muté et de nouveaux variants ont émergé dans le monde et en France. L’un des derniers, nommé JN.1 ou « Juno » est unBA.2.86 (surnommé variant Pirola), lui-même sous-variant d’Omicron. Identifié pour la première fois en août 2023 et majoritaire depuis novembre 2023, JN.1 l’est toujours en décembre 2024 « en France et au niveau mondial » précise Santé Publique France dans son dernier bulletin. Récemment, ce variant a lui aussi muté et donné plusieurs sous lignages qui, pour certains, sont particulièrement surveillés comme le KP.3 et sa mutation KP.3.1.1. Fin 2024, « la circulation de KP.3.1.1 est en augmentation en France et à l’international ; cependant il ne semble pas avoir d’impact sur la dynamique épidémique jusqu’à présent ».
Symptômes typiques du variant JN1
Parmi les personnes infectées par le variant JN.1, 97% présentent des symptômes.
- Un asthénie/fatigue,
- Des céphalées (importants maux de tête)
- De la fièvre
- De la toux
- Un écoulement nasal / Un nez bouché
- Parfois, une perte de goût (agueusie) / perte d’odorat (anosmie)
Durée des symptômes
« La durée d’incubation du Covid-19 s’est considérablement raccourcie depuis le début de la pandémie. Elle était en moyenne de 10 jours avec la souche originelle de Wuhan, puis de 5 jours avec les variants Alpha et Delta, et 3 jours avec Omicron » a rappelé l’épidémiogiste Antoine Flahaut sur X début 2024. Selon lui « il est probable que la durée d’incubation du variant JN.1 soit du même ordre de grandeur que les autres sous-variants d’Omicron : 3 jours ». Les symptômes durent environ une semaine, parfois un peu plus longtemps selon les personnes.
Quelles sont les caractéristiques de JN.1 ?
Tous les sous-lignages d’Omicron (dont le JN1) partagent les mêmes caractéristiques : une transmissibilité élevée, un échappement immunitaire et une moindre sévérité. Par rapport à son sous-lignage parental BA.2.86.1, JN.1 présente trois mutations d’acides aminés dont une seule dans la protéine Spike (L455S). En termes de sévérité, aucun signal préoccupant n’a été associé à JN.1 ou ses sous-lignages.
Plus dangereux que les autres ?
Selon Santé publique France, les données in vitro disponibles suggèrent un échappement immunitaire plus important de JN.1 par rapport à BA.2.86 mais qui pourrait être partiellement compensé par une diminution de transmissibilité. Autrement dit, ce variant serait « plus résistant » aux anticorps mais il serait moins transmissible, aucun signal préoccupant en termes de sévérité ne lui a été associé, insiste Santé publique France. Les autorités de santé, telles que la FDA (Food and Drug Administration) et l’EMA (European Medicines Agency), recommandent d’adapter les vaccins à JN.1 pour les campagnes de vaccination 2024/2025 afin de mieux cibler les variants en circulation.
Sources
- Analyse de risque liée aux variants émergents de SARS-COV-2 (11/12/2023) Santé publique France
- Variants Happen, Centers for Disease Control and Prevention, 27 octobre 2023
Source : JDF Santé