Chaque Français consomme 41 boîtes de médicaments par an, informe la Caisse nationale d’Assurance maladie (CNAM) dans un communiqué du 14 novembre. Et près de 10 boîtes par mois au-dessus de 80 ans. Au total, la CNAM rembourse pour 25 milliards d’euros de médicaments chaque année. Parmi les médicaments les plus remboursés en France : l’anticoagulant oral Eliquis®, le Vyndaqel® (un médicament du système nerveux) et l’Eylea® indiqué dans les pathologies de l’œil comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ou l’œdème maculaire diabétique.
Dans ce communiqué, la CNAM liste les vingt médicaments les plus prescrits en France. On y trouve en bas du classement le bêtabloquant Bisoprolol®, le Spasfon®, l’Atorvastatine®, l’antibiotique Amoxicilline®, la Méthadone®, la Ventoline®, l’Eliquis®, le Macrogol® et le Zymad® contre la carence en vitamine D. Le Kardégic® avec 26,7 millions de boîtes remboursées sur l’année occupe la quatrième position de ce classement et est largement prescrit par les médecins comme antithrombotique de référence.
Sur la troisième marche des médicaments les plus prescrits, le Levothyrox®, médicament phare de la prise en charge des troubles de la thyroide. 31 millions de boîtes sont vendues chaque année pour un montant remboursé de 37 millions d’euros. Le médicament est prescrit à près de 3 millions de Français. Juste au-dessus, en deuxième position, l’antalgique Dafalgan® à base de paracétamol. 71 millions de boîtes ont été délivrées sur ordonnance en 2023, surtout chez les plus de 60 ans. Et sur la première marche du classement, le Doliprane®. C’est le médicament le plus prescrit en France : 308 millions de boîtes ont été prescrites en 2023 à 36 millions de patients dont l’âge moyen était de 45 ans. La délivrance de Doliprane® sur ordonnance a coûté 265 millions d’euros à la CNAM sur l’année.
La substance active du Doliprane est le paracétamol. Le paracétamol est présent dans de nombreux médicaments, seul ou associé à d’autres substances actives. « En cas de surdosage, le paracétamol peut entraîner des lésions graves du foie irréversibles » prévient l’Agence du médicament sur son site. Ce surdosage peut intervenir soit à cause d’une dose trop importante par prise ou par jour ou à cause d’un délai minimum entre les prises non respecté (de 4 à 6 heures en l’occurrence). « La mauvaise utilisation du paracétamol est la 1ère cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France » poursuit l’agence. Le paracétamol doit être pris à « la dose la plus faible, le moins longtemps possible ». Certaines populations sont plus à risque des méfaits hépatiques : celles pesant moins de 50 kilos, celles souffrant d’insuffisance hépatique légère à modérée, d’insuffisance rénale sévère et d’alcoolisme chronique.
Source : JDF Santé