Les personnes profondément égoïstes affichent souvent ces 4 comportements

Elles peuvent être très difficiles à vivre.


L’égoïsme est une tendance à privilégier ses propres besoins et désirs au détriment de ceux des autres. Nous pouvons tous faire preuve d’un comportement égoïste à un moment donné de notre vie. Par exemple, lorsqu’une personne traverse une période de stress ou de souffrance intense qui la pousse à se replier sur elle-même. En revanche, l’égoïsme à répétition peut finir par agacer l’entourage. « Il s’agit d’un comportement adaptatif jusqu’à un certain point : tout individu a besoin d’un certain degré de préoccupation pour lui-même pour se protéger, se valoriser et s’épanouir, nous explique Myriam Sanchez, psychologue clinicienne. Toutefois, lorsque cette préoccupation devient excessive, elle peut se transformer en égoïsme qui nuit aux relations interpersonnelles et à l’équilibre social. »

Les origines de l’égoïsme sont multiples mais il nait la plupart du temps dans l’enfance. « Sur le plan développemental, tous les enfants passent par une phase de centrisme où ils n’ont pas encore développé la capacité de prendre en compte les perspectives d’autrui », poursuit la psychologue clinicienne. Mais les facteurs environnementaux et éducatifs peuvent influencer cette phase. « Par exemple, un enfant qui a grandi dans un milieu très compétitif ou qui a reçu des messages valorisant l’individualisme extrême peut développer une forme d’égoïsme plus marqué. » L’égoïsme peut aussi naitre en réponse à une carence affective où l’enfant, ne se sentant pas valorisé ou sécurisé, adopte une attitude défensive pour se protéger. Enfin, « certains styles parentaux trop permissifs peuvent favoriser une forme d’égoïsme chez l’enfant. »

On dit que les personnes égoïstes se trahissent facilement. Leurs comportements sont souvent repérables dans les interactions sociales. Myriam Sanchez en cite 4 parmi les plus courantes : 

  1.  la tendance à monopoliser l’attention dans les conversations, en se concentrant uniquement sur soi-même et ses propres expériences
  2. le manque d’empathie ou de considération pour les émotions et besoins des autres, notamment en minimisant leurs problèmes ou en rejetant leurs préoccupations
  3. la manipulation émotionnelle où la personne égoïste peut utiliser la culpabilisation ou l’intimidation pour obtenir ce qu’elle souhaite
  4. l’incapacité à faire des compromis ou à accepter des sacrifices pour le bien d’autrui, qu’il s’agisse de petites concessions ou de gestes plus significatifs

« Ces comportements peuvent sembler anodins pris isolément, mais lorsqu’ils se répètent, ils traduisent souvent un manque d’ouverture et une focalisation excessive sur soi », ajoute l’experte. Interagir avec une personne égoïste peut être difficile, susciter de la frustration et un sentiment d’injustice. Il y a des solutions selon la psychologue clinicienne.

D’abord, établir des limites claires « pour protéger ses propres besoins et éviter de se retrouver en position de sacrifice constant », exprimer ses ressentis de manière assertive (sans empiéter sur autrui) « pour que la personne prenne conscience de l’impact de son comportement, en évitant toutefois d’entrer dans la confrontation » et encourager les comportements de réciprocité « par exemple en soulignant la valeur de l’entraide et de l’écoute mutuelle, sans pour autant forcer un changement radical de la part de l’autre ». Ensuite observer : « Il est essentiel d’évaluer si cette personne est prête à s’ouvrir à un changement ; dans certains cas, un accompagnement thérapeutique peut être bénéfique pour les aider à développer leur empathie et à mieux comprendre l’impact de leurs actions » conclut Myriam Sanchez.


Source : JDF Santé