8 causes d'une cystite (infection urinaire)

Chez la femme, une cystite correspond à une infection urinaire au niveau de la vessie, le plus souvent liée à une bactérie. Parmi ses symptômes caractéristiques : des brûlures à la miction, une augmentation de la fréquence des mictions mais pour des petites quantités d’urines, des douleurs, une absence de fièvre. Chez l’homme, l’infection urinaire est une pathologie très différente. Il s’agit d’une prostatite (inflammation douloureuse de la prostate). La cystite aiguë est une pathologie bénigne qui ne récidive pas chez la plupart des femmes. En revanche, il est important d’être correctement prise en charge en cas de cystites récidivantes qui peuvent altérer fortement la qualité de vie. Tour des 8 causes possibles d’une cystite. 

1. La remontée de bactéries dans la vessie

La cystite aiguë bactérienne est actuellement considérée comme étant une pathologie exclusivement féminine. L’urètre est très court chez la femme et sa terminaison se situe à proximité de l’orifice vaginal, dans une zone où sont naturellement présentes de nombreuses bactéries de la flore intestinale qui colonisent le périnée. A la faveur de phénomènes divers parfois imparfaitement compris, certaines de ces bactéries parviennent à remonter les voies urinaires de l’urètre jusqu’à la vessie et déclenchent une cystite aiguë, ou infection urinaire basse. « L’entrée dans la vie sexuelle est souvent le moment de la première cystite«  indique le Dr Maxime Vallée, chirurgien urologue au CHU de Poitiers et membre du Comité d’Infectiologie de l’Association Française d’Urologie (CIAFU).

2. Une MST

« Chez l’homme jeune, les prostatites sont plutôt dues à des infections sexuellement transmissibles ou parfois liées à des anomalies anatomiques », indique le Dr Maxime Vallée,

3. Un urètre rétréci

« Les prostatites sont parfois liées à des anomalies anatomiques, comme un rétrécissement du canal de l’urètre mais la prostatite est en générale une pathologie que l’on rencontre après 50 ans «  informe-t-il.

4. La ménopause

Avec le début de la vie sexuelle, la ménopause est la période la plus propice aux cystites. « A cause de la carence oestrogénique, la flore bactérienne vaginale protectrice a tendance à se modifier et des bactéries qui peuvent coloniser ou infecter la vessie prennent le dessus » explique le Dr Maxime Vallée. Il existe parfois des facteurs de risque anatomiques des cystites, c’est l’exemple de la sténose (rétrécissement) du méat urétral chez les femmes ménopausées qui peuvent entraîner des difficulté à vider la vessie »

5. Un diabète mal équilibré

Une immunodépression ou un diabète mal équilibré sont également des facteurs de risque de cystites aiguës.

6. Ne pas boire assez

Ne pas boire suffisamment favorise le risque d’infection urinaire. « Pour prévenir les cystites récidivantes il est conseillé de boire au minimum 2 litres d’eau par jour, d’uriner suffisamment souvent (notamment après les rapports sexuels) », conseille notre interlocuteur.

7.  Ne pas faire pipi après un rapport

De la même, façon, ne pas uriner après un rapport sexuel constitue un facteur de risque aux cystites. Le fait d’uriner après un rapport va permettre d’éliminer par le jet d’urine les possibles germes et bactéries. 

8. Des facteurs génétiques

Enfin, il existe probablement des facteurs de risque génétiques ou immunologiques de la cystite. « Cela expliquerait que des femmes qui ne suivent pas particulièrement les conseils de prévention des cystites n’en aient jamais et que d’autres respectant des mesures d’hygiène aient des cystites à répétition » explique l’urologue.

Merci au Dr Maxime Vallée, chirurgien urologue au CHU de Poitiers et membre du Comité d’Infectiologie de l’Association Française d’Urologie (CIAFU).


Source : JDF Santé