1. Le paracétamol en cas de fièvre ou de maux de tête
Molécule antalgique la plus vendue en France, le paracétamol se présente sous divers noms commerciaux : Doliprane®, Dafalgan®, Efferalgan®. Il est couramment employé pour soulager de la fièvre et des douleurs telles que des maux de tête, des règles douloureuses et des douleurs dentaires. Une vigilance s’impose lorsque que des associations médicamenteuses à base de paracétamol (Fervex®, Dolirhume®) sont administrées dans la même journée puisqu’elles doivent être prises en compte dans le calcul de la dose journalière.
2. L’ibuprofène, un anti-inflammatoire plus fort
C’est un anti-inflammatoire non-stéroïdien utilisé pour traiter des douleurs et de la fièvre lorsque l’efficacité du paracétamol s’avère insuffisante. Il est d’ailleurs possible de les prendre de manière concomitante ou en alternance. Pour prévenir le risque de surdosage, il est recommandé de respecter les doses journalières maximales des deux médicaments et de noter les heures d’administration. Les médicaments à base d’ibuprofène (Advil®, Nurofen®, Ibupradoll®) présentent plusieurs contre-indications et effets indésirables à prendre en compte.
3. Une crème antalgique en cas de douleurs musculaires
Les gels, les crèmes et les pommades antalgiques atténuent les douleurs musculaires, tendineuses, ligamentaires et les traumatismes bénins tels qu’une entorse ou une contusion. Ils renferment des composés à visée antalgique : le diclofénac (VoltarenActigo®, Flector®), le salicylate (Baume Aroma®, Baume Saint-Bernard®). Un topique est appliqué en massage prolongé sur la zone douloureuse en excluant les plaies, les lésions infectées et les affections cutanées (brûlures, eczéma). En outre, il ne doit pas être recouvert d’un pansement occlusif au risque d’induire un surdosage.
4. Du Spasfon® contre le mal de ventre
C’est un médicament antispasmodique indiqué dans la prise en charge des douleurs du tube digestif, des voies biliaires, des voies urinaires (colites néphrétiques), de l’appareil génital féminin et des contractions liées à la grossesse. L’administration du Spasfon® (phloroglucinol) est envisageable chez l’enfant dès 2 ans.
5. Du Smecta® pour calmer la diarrhée
Présenté sous la forme de sachets, il est employé comme pansement digestif pour traiter les diarrhées aiguës associées ou non à des douleurs intestinales. La prise de cet antidiarrhéique doit être espacée d’au moins deux heures avec celle des autres médicaments. À noter que Smecta® (diosmectite) n’est plus recommandé chez l’enfant de moins de 2 ans.
6. Du Gaviscon® en cas de brûlure d’estomac
Il s’agit d’un antiacide d’action locale pris en cas de reflux gastro-œsophagien qui se manifeste par des remontées acides et des brûlures d’estomac. Ce médicament renferme de l’alginate de sodium qui forme un gel mousseux à la surface du liquide gastrique et du bicarbonate de sodium qui neutralise son acidité. Pour une efficacité optimale, l’administration doit s’effectuer après les repas.
7. Un antiseptique local pour désinfecter une plaie
Plus connu sous le nom de désinfectant, un antiseptique local permet de désinfecter une plaie pour limiter le risque d’infection. La chlorhexidine aqueuse est souvent utilisée seule avec les spécialités Septimyl®, Diaseptyl®, Dosiseptine®, ou associée à d’autres antiseptiques avec Biseptine®.
8. Un bain de bouche antiseptique
Ce médicament se présente sous la forme d’une solution à garder en bouche 30 secondes et à cracher ensuite. C’est le cas notamment d’Hextril®, d’Eludril®, de Paroex® indiqués dans le traitement des affections buccodentaires telles qu’une inflammation des gencives, un abcès, une plaie de la bouche, un aphte. Ce type de bain de bouche est à distinguer d’un bain de bouche quotidien qui n’est pas un médicament mais un produit d’hygiène utilisé en prévention des infections.
9. Une solution pour lavage ophtalmique si les yeux sont irrités
Ce type de solution est utilisée en cas d’irritation oculaire causée notamment par de la poussière, du pollen, des sécrétions liées à une conjonctivite. L’instillation du collyre soulage rapidement les yeux irrités. Les spécialités commercialisées sont Dacryoserum®, Dacudoses® et les génériques à base de borax et d’acide borique.
10. Des pastilles pour la gorge
Les pastilles et les comprimés à sucer permettent de désinfecter la gorge grâce à l’antiseptique qu’ils renferment. Certains médicaments ne comportent qu’un antiseptique local comme Strepsils®, Humex mal de gorge biclotymol®. D’autres présentations comportent un anesthésique local en complément pour agir sur la douleur : Drill®, Cantalène®, Strepsils lidocaïne®. Elles sont plus efficaces mais présentent des précautions d’emploi comme une prise espacée des repas pour éviter une fausse-route et une utilisation limitée à 5 jours pour éviter un déséquilibre de la flore buccale bactérienne.
Quelles sont les précautions en automédication ?
► Avant de recourir à un médicament rangé dans la trousse à pharmacie familiale, il est indispensable de vérifier sa date de péremption et de relire la notice en cas de doute. En effet, le respect des posologies recommandées est essentiel. C’est le cas notamment de la dose journalière du paracétamol qui ne doit pas dépasser 3 grammes par jour en automédication.
► Si vous avez la moindre interrogation, il est préférable de demander conseil à un professionnel de santé (médecin ou pharmacien) qui sera en mesure d’identifier les éventuelles interactions médicamenteuses et contre-indications.
► Si vous avez un traitement en cours ou souffrez d’une maladie chronique, l’automédication n’est pas recommandée. De même, si les symptômes persistent ou s’aggravent au bout de plusieurs jours, une consultation médicale est requise.
Source : JDF Santé